<< Retour à la liste des actualitésLes compléments alimentaires
L'ANSES a publié son 1er bilan qui fait état des résultats du dispositif de nutrivigilance mis en place en 2010.
En 4 ans, l’Agence a reçu plus de 1500 signalements d’effets indésirables, dont 76% liés à la consommation de compléments alimentaires et 24% sont dus à des aliments enrichis ou des denrées destinées à une alimentation particulière. L'ANSES a répertorié 282 effets indésirables jugés recevables et concerne majoritairement les compléments alimentaires minceurs, capillaires et hypocholestérolémiants. les principaux effets indésirables recensés sont d’ordre hépatique, digestif et allergique.
Les déficits et les carences en nutriments sont très rares au sein de la population générale et
concernent majoritairement quelques substances spécifiques (vitamine D, etc.) ou des groupes
particuliers de la population (femmes enceintes, personnes âgées, populations en situation de
grande précarité, etc.). Dans ces groupes de population spécifiques, des apports
supplémentaires en vitamines, minéraux et autres nutriments par les compléments alimentaires
peuvent présenter un intérêt mais sur conseil médical.
Pour une grande majorité de la population, une alimentation équilibrée permet d’apporter
l’essentiel des nutriments nécessaires pour couvrir les besoins nutritionnels. L’Anses rappelle
que les compléments alimentaires ne sont pas anodins. Leur consommation ne doit pas se
substituer à une alimentation diversifiée et devrait être assortie d’un conseil personnalisé auprès
d’un professionnel de santé. Les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et les personnes
sous traitement médicamenteux devraient notamment, avant de consommer des compléments
alimentaires, prendre conseil auprès de leur médecin traitant.
De manière générale, l’Agence rappelle qu’il est très important :
de signaler à un professionnel de santé tout effet indésirable survenant suite à la
-
consommation d’un complément alimentaire ; de respecter les conditions d’emploi fixées par le fabricant ;
-
d’éviter des prises prolongées, répétées ou multiples au cours de l’année de
compléments alimentaires sans s’entourer des conseils d’un professionnel de santé ;
-
d’être très vigilant vis-à-vis des produits mis en avant pour des propriétés « miracles »
et/ou vendus en-dehors des circuits traditionnels, notamment par internet.